Le vent ride la Moselle. Les courtes rafales crèvent l’eau comme des balles.
Le Russe mange ses mains. À l’arrière du bahut, Hans déroule la bâche. D’un geste
sec, il gerbe le paquet à terre. Enveloppé dans une couverture dégueulasse, le colis
pue la pisse et la sueur sucrée de la boza de Balat. L’Afghan renifle lourdement.
À coups de savates ils coincent le paquet contre une bitte en acier. Le Russe tire sec
sur le tissu immonde, et le corps ripe sur la darse avant de couler à pic.
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