Je déteste l’automne. Le Russe marmonne dans sa langue. Un mélange d’argot
des prisons sibériennes, de français léché et de manouche des grands chemins.
Deux loques surgissent devant le bahut. Hans jette ses deux pieds sur les freins.
Le premier a perdu sa brosse par terre juste devant le pare-buffle. Comme par
hasard. L’Afghan descend pour la ramasser. Il la rend à son propriétaire lépreux.
L’autre fait surgir un tabouret et commence à lui faire briller les godasses.
Le Russe étouffe dans sa manche. Au bout d’une minute le crève la dalle sourit et
tend la main. Trois kilos, trois kilos il répète. L’Afghan lui jette une poignée de vis.
Hans passe la première. Le Russe sort son couteau taché. Je déteste ces pizda de
Géorgiens et leur vieux tour foireux de mendiant de merde.
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